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Hommage à la poétesse Amélie Murat

Publié le 02 avril 2023
Crédit: Mairie de Chamalières

10 mars 2023 - Hommage à la poétesse Amélie Murat

 

Pour construire l’histoire de demain, il ne faut pas oublier celle d’hier. Comment ignorer la poétesse chamaliéroise Amélie Murat (1882-1940), honorée de la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1932 ?

La présidente du Comité de Clermont-Ferrand de la Société des membres de la Légion d’honneur, Martine Brunswig, et Louis Giscard d’Estaing, maire de Chamalières, ont rendu hommage à celle qui remporta le prix Femina en 1907, puis le prix François Coppée de l’Académie française en 1921, avec son recueil Bucoliques d’été, puis le prix Jules Davaine pour Chants de minuit et Le chant de la vie, avant le prix d’Alfred de Musset pour son roman La Maison heureuse en 1922, et enfin le prix de la Fondation Henri Bergson pour l’ensemble de son œuvre en 1935.

La médiathèque de Chamalières porte son nom et le prix Amélie Murat décerné par la ville de Clermont-Ferrand, récompense chaque année un recueil poétique.


Amélie Murat n’ayant pas de descendant, il convenait de remettre en état une plaque sur sa tombe au cimetière de Chamalières, où elle repose aux côtés de sa sœur.


Le 10 mars dernier, au cours d’une cérémonie, Louis Giscard d’Estaing et Martine Brunswig ont inauguré la nouvelle plaque remplaçant celle qui s’était brisée et ont déposé une gerbe de fleurs. 

La présidente du comité de Clermont-Ferrand a lu à cette occasion un extrait du recueil d’Amélie Murat Vivre encore, publié en 1937, trois ans avant sa mort.

Résurrection de la chair

L’âme dit :

 

Pauvre cher corps, voici finir notre voyage

Au pays des chagrins, des jeux et des péchés.

Voici, quand se défait notre étroit mariage,

Le règne des yeux clos, mains jointes, pieds couchés…

Ne vous effrayez pas, corps craintif, de ce somme.

J’ai choisi, pour qu’en grâce et paix vous reposiez

-Triste je ne sais quoi que nul verbe ne nomme –

Un frais petit jardin riant par deux rosiers.


Sur la pierre, où joue un rameau, lisez le nombre

De ceux dont la poussière en dessous vous reçoit.

Le clocher du baptême, ici pointe son ombre …

La tombe même est bonne où l’on entre chez soi.


Vous, ma terre, accueillez ce corps que je vous prête

Et que vous laisserez ressurgir, bouté hors,

Quand l’Ange sonnera dans sa longue trompette,

Aux quatre vents du ciel la diane des morts.