« Ce jour-là, à 11 heures, le 11e jour du 11e mois… »
Chers amis,
Nous célébrons aujourd’hui le 106e anniversaire de la victoire de 1918 et, depuis 2012, saluons la mémoire de tous les Français morts pour la France. Cette date revêt donc un caractère particulier à mes yeux, ne serait-ce qu’en pensant à mes camarades de la « 4e génération du feu », celle des opérations extérieures, tombés souvent très loin du territoire national.
La victoire de 1918 a marqué au fer rouge notre beau pays. J’aurais même tendance à croire que nous en sommes encore ébranlés, tant les souffrances et les pertes humaines furent gigantesques à l’aune du territoire national, ex-empire colonial inclus : 1,4 millions tués, 3,5 millions blessés parfois irrémédiablement, 8,5 millions de Français sous l’uniforme, durant quatre longues années. Et nous avons gagné ! Simplement parce que la Nation faisait corps : « l’Arrière a tenu ! ».
Les discours des autorités nous l’ont souligné avec solennité, hier au cimetière des Carmes, ce matin place Salford. Le vieux Continent, en l’occurrence la France, traverse une période d’incertitudes qui nous en incite à la prudence et à la lucidité, non à la méfiance et au repli sur soi. Les dernières échéances électorales chez nos amis Américains ne doivent nous inciter qu’à une seule chose : nous préparer, intellectuellement, moralement et psychologiquement à des efforts de rigueur, de constance et de détermination pour convaincre les tenants des logiques de rapport de force et du fait accompli que nous sommes prêts à assumer nos responsabilités, collectivement et unis.
A notre plus humble niveau, cela se traduit dans notre quotidien par des préoccupations majeures qu'il serait imprudent de décorréler des bouleversements du monde. Le préfet Mathurin les a résumées de manière explicite dans son intervention conclusive lors de notre assemblée annuelle de section du 26 octobre dernier. Tout en vous laissant le soin de parcourir l’article paru dans La Montagne, Il a abordé deux sujets de portée « quasi stratégique » (à l’échelle du département tout au moins) : la gestion raisonnée et partagée de l’eau et le combat entamé contre les trafics de stupéfiants. Nous sommes naturellement concernés par le nécessaire recul et une approche globale pour faire partager à notre environnement la compréhension du premier qui ne peut se canonner à des lectures partisanes. Nous sommes également impliqués dans la sensibilisation des familles dont les plus jeunes, en consommant de la drogue sont aussi des facteurs de l’équation. Nous avons là aussi, peut-être, un rôle à jouer.
Quelques instants plus tôt, nous avons eu le plaisir de participer à l’élection d’une grande partie du bureau du comité de Clermont qui a vu Eric Faidy prendre la présidence, accompagné d’Hélène Martin et de Claire Charbonnel. Une fois encore, un grand bravo à Marine Brunswig qui a su, neuf années durant, proposer, animer, coordonner l’action de son bureau et des sociétaires.
Je pense enfin, naturellement, à celles et ceux qui participent à l’entretien et au développement du lien social et intergénérationnel indispensable dans une société démocratique, sans jamais perdre de vue ce qui caractérise la raison d’être de la SMLH. Je veux parler de la promotion de l’effort et du mérite, « cette petite chose en plus » qui identifie le don de soi au profit de la collectivité.
